100 bornes de la maison…

Feu rouge… feu vert ! pour le dé confinement dès le 11 mai !

Fini de tourner en rond et chercher de nouvelles rues à 1 km de son domicile, ah on est déjà passé par là non ? étrange sensation du « déjà vu » et de l’enfermement extérieur 😉 #wilson

Rappel théorique : nous allons évoluer d’un confinement à domicile avec sortie exceptionnelle dans une aire de 3.14km² (Pi c’est tout) à une zone de 31 416 km² – 100km sans attestation ! Waw génial en fait, de quoi nous redonner le moral et le vertige des grands espaces !? et bien non, pas tout-à-fait et pas pour tout le monde, explication de cartes – place aux outils !

Voici les deux services web que nous recommandons, sans réinventer la roue et qui vont au-delà de dessiner un simple cercle sur une carte ! l’un est un outil de notre Institut géographique national (IGN) utilisant ses propres bases de données et l’autre un service de Heidelberg Institute for Geoinformation Technology (HeiGIT) fondé sur OpenStreetMap, ouverte et participative.

Ces deux outils proposent un service de calcul bien connu dans le monde de la cartographie : l’isochrone, qui s’avère mieux adapté à notre besoin de visualiser l’étendue précise de notre nouveau territoire de mobilité.

Isochrone voiture de 100km (tous les 25km) au départ d’Amiens – Openrouteservice (HeiGIT) / OpenStreetMap contributors

L’isochrone est une zone accessible pour une distance ou un temps donné. La limite de cette zone est composée d’un ensemble de points accessibles à égale (« ísos » en grec) distance en un temps donné (« khronos ») par un véhicule ou autre moyen de locomotion.  Ce calcul de distance / temps d’un point A à un point B emprunte un graphe ou réseau routier géographique.

Ainsi on peut mesurer un isochrone par la notion du temps (ex : zone accessible à 30min de chez moi en voiture) ou de la distance (ex : zone accessible à 100km de chez moi en voiture) en empruntant le réseau routier, selon les permissions d’accès auto/vélo/piéton.

Ce qui est nettement plus adapté que la distance à « vol d’oiseau », réservés aux volatiles voir à Franky Zapata mais attention au ravitaillement ! 😂

Cocorico !

En tant que « bon français », vous avez visité au moins 1 fois le Géoportail vitrine applicative de l’IGN – qui pêne à faire oublier googlemap aux données pourtant de piètre qualité (mais merci streetview…). Il regorge de données pointues sur beaucoup de thèmes et propose des services assez ludique comme « remontez le temps » !

En ce qui nous concerne, le Géoportail met à disposition son outil de mesure isochrone, accessible dans la fenêtre carte par l’icône des outils.

1) Outils mesures du panneau latéral de carte
2) Menu de réglage de l’isochrone
3) Affichage de l’isochrone calculé, superposition de couches – Géoportail.fr

A notre connaissance c’est un des outils les plus précis en terme de rendu, ceci dit une route barrée pour quelques semaines ou récemment construite n’est peut-être pas encore prise en compte par le modèle (incertitude quant à leur process et réactivité de mise à jour des données routière ?).

  • Ergonomie simple et puissance de calcul
  • Belle définition et qualité de rendu isochrone
  • Grande possibilité de cartes et données superposables
  • Compte personnel pour sauvegarde et partage de carte
  • API / Géoservices IGN

Dans l’écosystème OSM, je voudrais…

Un service de calcul d’itinéraire puissant et explorant la finesse des données du wikipédia de la carte : voici Openrouteservice ! conçu et mis à disposition par le HeiGIT, merci à eux ! 😀

On découvre une simple fenêtre carte et un bandeau latéral avec deux boutons – fonctions, un pour accéder à l’outil itinéraire et l’autre pour  le calcul d’isochrone

Paramétrage et rendu de l’isochrone Openrouteservice – OpenStreetMap

Ce service nous séduit par sa philosophie (opendata, tout ça 😉 ), sa flexibilité et des options de paramétrage abouties. Il offre une panoplie de possibilités inégalable, le tout sur une base de données dont “la fraicheur” ou l’actualisation est à la mesure des millions de contributeurs qui l’enrichissent chaque jour…

  • Intérêt du rendu gradué par intervalles de temps ou distance
  • Ajout de contraintes sur le type de routes ou frontalières (ou zone personnalisée à dessiner !)
  • Possibilité de superposer plusieurs isochrones dans la même carte
  • Isochrones multi-mobilité (poids lourd, vélo, piéton, personne à mobilité réduite)
  • Téléchargement des tracés isochrones
  • Partage de l’url de la carte (avec un seul isochrone par contre)
  • Partie API et développement

A en croire les données calculées, un Amiénois aurait un nouveau terrain de jeu d’environ 24 227 km² alors qu’un Calaisien devrait se contenter de 7407 km² en restant au pays !

La société Géonov propose son propre service librement accessible sur fond de plan OSM France, rudement bien construit et simple comme le port d’un 😷👍

En deux clics on obtient une zone vol d’oiseau 100km combinée avec la limite frontalière lorsque cela se justifie ! avec en bonus les couleurs de déconfinement par départements (rouge, vert), vraiment top 👌

Zone de 100km autorisée depuis Lille – Geonov.fr

Comparativement au Géoportail, Openrouteservice laisse plus de latitude à l’utilisateur pour personnaliser son isochrone avec notamment la contrainte frontalière, la graduation des distances ou encore la possibilité d’en créer plusieurs !

OpenMultiMaps

Un must-have très utile que vous pouvez aussi découvrir sur smartphone avec OpenMultiMaps disponible sur F-Droid . Cette appli android est un annuaire applicatif qui regroupe les principales cartes d’OpenStreetMap pour la vie de tous les jours, les voyages et activités (randonnée, pistes cyclables, parkings gratuit, lieux historiques / patrimoine, météo…et openrouteservice pour la partie itinéraire/isochrone).

Profitez-en ! 🙂

MapContrib, contribuer à la carte que vous aimez!

La carte OpenStreetMap est une base de données géographiques extrêmement riche et évolutive, c’est ce qui fait son grand intérêt mais aussi les freins et obstacles à sa prise en main, notamment pour contribuer simplement !

Donnez un smartphone à un enfant de moins de 8 ans, il saura vite se débrouiller car l’adhésion aux outils numériques passe par une intuitivité et une interface homme / machine d’une simplicité enfantine 😉

Mettez un contributeur lambda dans osm.org en mode édition pour cartographier, il peut vite déchanter…

C’est un peu le challenge de MapContrib, dans la lignée de projets thématiques comme Openbeermap ou wheelmap  pour l’accessibilité aux personnes handicapées : donner envie en facilitant la lecture des informations, en les rendant limpides ce qui permet de passer le cap de “je regarde par curiosité” à “je peux contribuer” !

La page d’accueil de MapContrib propose des thèmes cartographiques « à la une » et une barre de recherche pour puiser dans ses archives. C’est également un véritable logiciel de construction de son propre thème de contribution.

Dans tous les cas, si ce n’est pas encore fait, il vous faut un compte OSM(ien) pour contribuer aux thèmes existants tout comme pour créer ensuite la carte de votre thème de prédilection – votre dada 🙂

Pour celles et ceux qui ont déjà explorés le service de cartes web uMap, MapContrib va plus loin – au delà de proposer une  carte informative, communicanteil accompagne l’utilisateur à partager son savoir, à contribuer sur un sujet simple, dans un contexte de carte épurée (par l’intermédiaire de toute une organisation de filtre, case à cocher, liste déroulante…)

www.mapcontrib.xyz

Si votre truc c’est le vélo et pouvoir se garer en ville, trouver les meilleurs spot de bancs publics, grimper aux arbres ou encore les sacs canins pour la sortie de pépette dans votre quartier !? Tout est possible avec MapContrib et si un thème manque… une boite à outils cartographique est à votre disposition pour le créer !

Alors nous, en ce temps inédit de covid-19, en mode bien confiné – quefairedemesjournées, on s’est lancé dans la création de « notre » propre thème qui, de par sa nature opensource, devient accessible à tous – réutilisation compris !
N’ayant pas de chien à Cartopen, notre dévolu (et notre estomac) s’est jeté sur les « Commerces de 1ere nécessité #proximité #locavore #stayhome ». Pour l’anecdote, quelques jours après le début de notre bricolage cartographique, nous apprenions la mise en ligne de « Ça reste ouvert ! », génial ! 😀

Comment s’y est-on pris ?

  • Une idée simple (réalisable)
  • Beaucoup d’inspirations
  • Une bonne dose de wiki
  • Un soupçon de codes (overpass turbo et markdown)
  • Pas mal de paramétrages des menus administrateur
Récupération de thème existant depuis « Mon compte » (MapContrib) qui est associé à mon compte (OSM)

Consulter d’autres MapContrib bien ficelés est le début de l’aventure, cela permet de se mettre en position de contributeur test et ensuite de sélectionner et copier les thèmes qui nous plaisent.

Ceci est une première astuce très pratique de l’outil, à savoir s’inspirer de l’existant, réutiliser une configuration de carte que l’on apprécie et surtout comprendre « comment ça marche » les calques, les types de nœuds, les tags, les requêtes overpass, le format Markdown et la traduction (sans partir de zéro).

Alors, il existe un très bon tutoriel sur le wiki OSM, mais c’est en forgeant qu’on devient forgeron 😉

Autre lien incontournable, la bible OSM qui ne vous quittera plus, la documentation wiki des « tags » : les attributs qui qualifient les objets cartographiés sous la forme clé= valeur (exemple pour un parking vélo amenity=bicycle_parking, capacity=5, etc.)

Dans osm.org, lorsque vous questionnez les objets, les tags enregistrés s’affichent sous la forme d’un tableau et sont cliquables : url directes vers la doc wiki

Ce que ça donne

Notre MapContrib “commerces de 1ere nécessité” est composé de 7 couches dynamiques (overpass turbo) représentées par un symbole distinct et des fiches informations ou « bulles  de même structure (à 2 – 3 tags près).

Configuration du contenu d’une bulle en « markdown »
 ### {name}
 [(Épicerie / supérette)](https://wiki.openstreetmap.org/wiki/Tag:shop%3Dconvenience)  
 **Adresse :**  
 {addr:housenumber} {addr:street}  
 {addr:postcode} {addr:city}  
 * Tél : `{phone}`
 * Horaires : {opening_hours}
 * Produits bio : {organic}
 * Produits vrac : {bulk_purchase}
 * Accès PMR : {wheelchair}
 * Site web : [{website}]({website}) 

Pop-up détails d’une épicerie

  • Un zoom minimal fixé à 16 pour réduire la charge du nombre d’objets à apparaitre.
  • Des requêtes overpass turbo pour appelées individuellement, chaque objet de la base OSM (alors apparemment on en a fait trop mais ça passe malgré les erreurs)

Exemple pour la couche  Épicerie / supérette : (node[“shop”=”convenience”]({{bbox}}););out body;

En français, cela pourrait être traduit par : je veux tous les points géographiques dont l’attribut « commerce »= « Épicerie / supérette »  est contenu dans {l’emprise de la fenêtre carte active}.

Vous avez raté l’épisode sur les formes géographiques OSM ? Petit détour par ici

Accrochez-vous, on poursuit l’aventure MapContrib avec un focus sur le paramétrage des menus administrateur, les tags et types de nœuds :

Après la création d’une couche, le cœur du travail est la configuration des types de nœuds. Chaque nœud encadre la façon dont on alimente les attributs sélectionnés pour l’objet (création et mise à jour).

Exemple ci-dessous avec les Épiceries et 3 types de nœuds utilisés:

  • le nœud à valeur ou tag forcé (une supérette quoiqu’il arrive reste un shop=convenience pour OSM),
  • un nœud à choix unique (ex : produits bio ? organic=yes/no/only ? ou autre liste personnalisable),
  • un nœud à remplissage libre (ex : name= Maxi market, n° de téléphone…)

Afin de rendre les intitulés de nœuds plus compréhensibles à tous contributeurs pratiquant la langue de Molière (de Shakespeare ou de De Vinci !), on peut traduire le nœud et le(s) valeur(s) à choix unique avec le menu prévu à cet effet.

Même si « phone » est de l’anglais niveau Bryan is in the kitchen, « bulk_purchase » l’est beaucoup moins (produit vrac) 😉

Cartopen
Schéma : logique de paramétrage autour du tag “name”

En conclusion, MapContrib est un outil d’aide à la contribution pour OpenStreetMap performant, malléable et aux personnalisations étendues. Son grand atout est une interface utilisateur et administrateur assez plaisante (compatible HTML5 J), des outils dédiés à l’accompagnement du contributeur avec pour objectif commun : collecter une donnée précise de qualité. Le cadrage en amont des besoins est primordial en mode projet collectif.

A noter la potentialité d’intégrer des photos terrains par l’intermédiaire d’un tag OSM compatible avec la plateforme Mapillary (le « streetview participatif ») et des couches temporaires qui peuvent aider à géolocaliser des objets.

Basée sur la richesse spatiale et sémantique d’OSM, avec la connaissance du terrain (cartopartie) – assez peu de matériel – et un thème rondement mené, il peut devenir un redoutable moyen de collecte et d’enrichissement de données géographique opendata pour diverses structures (publiques, associatives) et dans le cadre de missions très variées (le tout libre et gratuit, faut-il le rappeler !) 🙂

Dans la sphère OSM, il est actuellement utilisé pour compléter/contrôler des thématiques « pauvres » ou hétérogènes et pour des missions d’urgence humanitaire (Humanitarian OpenStreetMap Team | Home).

Évasion cartographique : « Nomad Maps, une itinérance cartographique andine, à vélo »

En période de confinement, il est bon de s’aérer pour se changer les idées,  et d’ouvrir la porte de l’itinérance…mais ça serait oublier un peu trop vite le #restezchezvous !

Heureusement il existe de très bon films pour s’évader accessible depuis chez vous  ! Le film de “Nomad Maps”  raconte l’itinérance à vélo pendant 6 mois d’un jeune géographe à travers l’Amérique du Sud à travers les Andes colombiennes, équatoriennes et péruviennes.

Parti sans l’intention précise de faire un film, c’est au cour de ses premières rencontres en Colombie qu’Alban décide d’interviewer les contributeurs Open Street Map rencontrés sur la route, au cas où. En rentrant en Équateur, début juillet 2019, il apprend par courrier qu’il est l’heureux lauréat de la bourse « Déclics’ jeunes » de la Fondation de France. Fort de cette récompense, sa motivation est décuplée et il décide de continuer son entreprise de prises d’interviews. A son retour en France, fin 2018, il prend du recul, commence à effectuer ses premières conférences sur son aventure et comprend rapidement que ces précieux témoignages collectés seraient un excellent moyen de transmettre sur son expérience et de faire passer des messages au sujet de la cartographie. Début 2019, il se lance dans l’écriture du scenario et implique son ami réalisateur Tom Mattei dans l’édition du film documentaire. Début mars 2019 ont lieu les premières projections du film à Pau puis à Bordeaux.” (Source Nomad Maps)

On ne peut que vous conseiller de visionner ce magnifique documentaire sur le site de l’association ou en cliquant sur l’image ci-dessous. Au passage, le film est hébergé par la plateforme Peertube qui promeut l’hébergement de vidéos décentralisé, en réseau, basé sur du logiciel libre…c’est pas beau ça 😉 ! (PS : Pour activer les sous titres ça se passe sur la petite roue cranté du lecteur )

Merci a Alban et a toute son équipe (Alban, Joaquim,Yasmine,Amanda, Jérôme et Eulalie) d’avoir concrétiser ce projet et de nous faire partager cette expérience cartographique haute en couleurs.

L'affiche du Film : « Nomad Maps, une itinérance cartographique andine, à vélo » : source Nomad Maps

nomad_maps_film

Confinement Covid-19 : Carte de France des commerces accessibles

Malgré la période de confinement, une initiative en provenance de  la commune de Montrouge a proximité de Paris a été particulièrement appréciée, par la mise en place d’une carte collaborative des commerces ouverts.

Cette initiative a été appuyée par la suite par de nombreux membres de la communauté afin d’étendre cette carte à l’ensemble de la France, consultable depuis Mercredi 26 Mars à cette adresse : caresteouvert.fr

A l’image du projet OpenStreetMap, ce projet n’en reste pas moins collaboratif et se base  d’une part sur une liste gouvernementale et enfin, sur la connaissance des internautes  qui peuvent faire remonter des informations de terrain. Celles-ci concernent l’état actuel du commerce, en particulier si il est ouvert ou fermé, ses horaires d’ouvertures.

Une application qui redonne du sens au local, à la solidarité et offre la possibilité de se rendre utile en participant à ce projet de carte citoyenne. Un commerce n’existe plus, a déménagé ou n’est pas visible ? modifier la carte en quelques clics grâce aux aides pratiques.

En attendant l’ajout d’autres types d’informations comme les lieux de collectes de sang, cette initiative est la bienvenue dans un contexte ou chacun doit rationaliser ses déplacements et s’adapter en fonction de son contexte personnel aux effets du confinement.

Caresteouvert, un bel exemple de la logique collaborative du projet OpenstreetMap, source image : LaVoixduNord 27 Mars 2020

GOOGLE MAPS PAYANT : CHANGEMENT DE PLAN !!

Nous en parlions début mai et l’annonce a fait grand bruit : la célèbre carte google, utilisée comme une évidence (simple et « gratuit ») pendant des années par de nombreuses structures publiques et/ou privées sur leur site web, change subitement ses conditions d’utilisations et réduits les doses gratuites de 96% tout en augmentant celles payantes de 1400% ! Wow, Google va perdre des amis sur FB… 😀

Quasi-Monopole ? dumping ? Il est clair que dans le domaine de la cartographie en ligne, Google lance une offensive en pleine guerre web du « ou ».

Prises de court, tenues en otages par cet ogre du numériqu€, certaines collectivités comme le département du Maine-et-Loire ont mis les bouchées doubles pour trouver une alternative libre-et-gratuite, efficiente, participative et donc vivante ! Avant le 16 juillet date du passage à la nouvelle douloureuse (200 000 visiteurs par mois sur le site du CG 49, autant éviter ce cadeau estival au contribuable !).

Après une réflexion stratégique, leur choix se porte en toute logique vers la solution de qualité au meilleur coût : OpenStreetMap ( 😉 ) , qui sera désormais le fond de plan de référence de leur nombreux services cartographiques (info routes 49, sentiers nature, collège de rattachement ou encore les établissements d’accueil des personnes handicapées).

Un bel exemple de réactivité et d’adaptation qui, nous en sommes convaincus à CARTOPEN, renforcera la crédibilité et l’amélioration des solutions libres sans oublier le nerf de notre guerre pacifiste : La contribution, car utiliser c’est bien – contribuer c’est mieux ! sans elle, point de cartes aussi riches et des fonctionnalités rendant de nombreux services !

Bravo encore à eux,  la route peut sembler longue mais la voie est libre…

 

Cet article a été rédigé à partir de l’article paru sur developpez.com

EN SEPTEMBRE : QWANT MISE SUR OPENSTREETMAP !

Bon si on commençait par le début…Vous connaissez QWANT ? Qwant pour faire simple est un moteur de recherche fondé en 2013 en France qui se veut une alternative à Google, donc travaillant sur un algorithme qui lui est propre, respectueux de la vie privé et comptant aujourd’hui près de 70 millions d’utilisateurs ! Il est en passe de devenir le 1er moteur de recherche qui pourrait sérieusement concurrencer l’ogre Google.

Bon ok pour l’instant avec 10 milliard de requête par an contre 3.3 milliard par jour pur Google c’est un nain « numérique », mais il faut bien commencer quelque part , et un environnement sécurisé, respectueux de la vie privée de ses utilisateurs, sans collecte ni revente de données est un argument de poids.

RENTREE DES CLASSES POUR QWANT

Ayant intégré des nouveaux locaux  ce mois-ci , le petit moteur de recherhce a décidé de lancer de nouveaux services :

  • Qwant Junior (moteur de recherche destiné aux enfants, idéal pour la protection parentale des parents larguée sur le numérique)
  • Qwant sport : Suivi de l’actualité sportive
  • Qwant Mails messagerie sécurisée
  • Qwant Pay : un service de paiement mobile qui viendra concurrencer Google Pay, Apple Pay et WeChat
  • Qwant Med & Surgery : un service qui met la puissance de calcul de ses serveurs au service d’applications médicales de réalité augmentée ou d’imagerie
  • Qwant sécurité civile : ‘Information des populations en cas de crise
  • Et le plus important (pour nous) Qwant Maps !!!!

QWANT MAPS

Face au rouleau compresseur Maps de Google  qui dispose  « d’un accès direct à des satellites d’observation de la terre, de moyens variés d’acquisition d’images et de données géographiques sur le terrain, d’équipes entières de plusieurs centaines de personnes dédiées au traitement et à la mise à jour de son globe virtuel, sans parler des développeurs qui peaufinent chaque jour l’expérience utilisateur dans Google »  Qwant Maps veut tenter de relever le défi en présentant  un service de géolocalisation sans collecte de données personnelles.

Il faudra attendre Septembre pour le confirmer mais il est fortement possible que les données OpenStreetMap soient mises à contribution pour relever ce challenge. En effet, seule une base mondialisée de plus de 4 millions de contributeurs peut être à même de concurrencer les autres services de géolocalisation privatifs.

Qwant tout un symbole ?

Qwant, devient le symbole politique d’une Europe qui tente de conquérir sa souveraineté numérique, et en plus qui est capable de se lancer des défis d’envergure. A ce jour, il ne faut pas non plus imaginer que tout soit rose, notament dans la transparence des algoritmes etc…mais c’est quand même plus sain que Google.  On espère que lorsque les données OSM seront utilisées on assistera a des synergies positives visant a répondre au plus grand nombre d’un coté en protégeant la vie privée mais aussi à améliorer la base OpenStreetMap.

En tout cas à Cartopen on trouve ce genre de défis bien cool !!! 🙂

Qwant chez France inter

GOOGLE MAPS DEVIENT PAYANT VIVE…OPENSTREETMAP !!!

Depuis Février 2005 le service de cartographie de Google, Maps, a reussi a apparaître comme la seule alternative viable auprés de millions de sites web (e-commerce, tourisme, services…) qui embarquent et exploitent ses API dans le monde. Pour mémoire, Google n’a pas inventé la cartographie en ligne, MapQuest ou Michelin (ViaMichelin) étaient déjà présents et le projet OpenStreetMap avait démarré peu de temps avant, mais Google s’est naturellement imposé par ce choix de la gratuité et la possibilité d’intégrer (gratuitement) leurs cartes interactives personnalisables sur n’importe quel site.

Les conséquences d’un monopole généralisé

Avec une clientèle devenue au fil des ans de plus en plus captive…et accroc, la firme de Mountain View semble bien décidé à faire passer ses plus gros clients à la caisse. Beau geste non ? C’est en tout cas le scenario qui se profile à compter du 11 juin prochain, date à laquelle les tarifs pratiqués pour exploiter les API de son service Maps vont exploser. (Les futurs tarifs et conditions applicables à partir du 11 juin 2018 ).

Les sites effectuant jusqu’à 25 000 chargements de cartes par jour (soit plus de 750 000 par mois) bénéficiaient d’un service gratuit – et d’un tarif de 0,5 dollar pour 1 000 chargement de cartes supplémentaires quotidiens – cela ne sera plus le cas à partir du 11 juin.

A partir de cette date, la gratuité ne sera en effet possible qu’en cas de 1 000 chargements de cartes par jour, pour un maximum de 28 000 par mois. Après avoir consommé ces 1 000 chargements, les prix s’envolent puisqu’une facturation de 7 dollars pour chaque millier de chargements supplémentaires est effectuée.

« Un site qui affiche 10 000 cartes par jour passe donc de 0 à 1 764$ par mois et pour ceux qui étaient proches de la limite gratuite de 25 000 cartes/jour cela leur sera désormais facturé 4 704$ par mois »   Christian Quest porte parole d’openstreemap France et administrateur chez Etalab

Mais qui est dans le viseur ?

Il ne s’agit pas des consommateurs qui ne constateront aucune difference directe. Mais se sont surtout les start-up ,entreprises, associations, et collectivités qui ont eu depuis longtemps une forte tendance a reposer l’intégrité de leur stratégie de communication cartographique sur ce type de produit. Loin de leur jeter la pierre, cela va etre pour elles l’occasion d’élaborer une stratégie de sortie de ce modèle, a moins de s’aligner sur la nouvelle grille tarifaire ce qui ne vas pas etre sans conséquence sur leur trésorerie.

Les alternatives existent…heureusement 

L’IGN et son géoportail, OpenStreetMap qui utilise une panoplie d’outils ouvert et gratuit en sont les deux principaux exemples. Par contre l’intensification de l’utilisation de ces produits devra etre compensé de multiples facon, soit par l’utilisation de prestataire expert sur ce type de donnée, la montée en compétence en interne, ou la contribution directe à ce projet.

Conclusion

Ce genre de nouvelles doit nous alerter sur nos adictions a des produits que nous ne maitrisons pas, et qui au passage peuvent piller nos données personelles (Waze,moteur de recherche, outils numérique, application android….) en plus de se livrer a une politique de dumping lorsqu’elle sont en position de quasi-monopole. D’ou l’interet de s’interesser aux outils alternatifs, qui offre un transparence qui ne peut etre que plus rassurante.

Cet aricle a été rédigé a partir de l’article paru sur Medium de Christian Quest porte-parole d’OpenStreetMap France (https://medium.com/@cq94/dont-be-evil-until-95f2e8dfaaad)

NOMAD MAPS : Un bon coup de pédale pour OpenStreetMap !!!

Pour changer, on va vous parler d’OpenStreetMap, mais dans une version sportive et itinérante à travers les frontières avec le projet de l’équipe NOMAD MAPS.

Alban 28 ans enfourche des aujourd’hui son vélo à travers l’Amérique latine pour rencontrer les communautés cartographiques locales et mener avec eux des actions de cartographie sur le terrain. De plus Alban n’est pas seul puisqu’il est accompagné par une petite équipe (développeur,  graphiste, musicien…) qui  l’ont épaulé dans la concrétisation de son projet. Lire la suite