En Novembre, oui ce n’est pas tout à fait d’actualité, Najat Vallaud-Belkacem, ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et Alain Crozier, président de Microsoft France « ont signé un partenariat renforçant l’accompagnement proposé par Microsoft dans le cadre du Plan Numérique à l’École en cours de déploiement ».
Concrètement cela se traduit par un partenariat commercial entre le gouvernement et une compagnie privé dans le secteur de l’éducation. Le partenariat avec l’américain Microsoft, d’une durée de 18 mois, prévoit notamment l’accompagnement et la formation des acteurs (cadres et enseignants) du plan numérique à l’école utilisant les technologies Microsoft.
En gros l’état a proposé à une entreprise privée que nos chèr(e) s bambins utilisent dès le plus jeune âge ses produits. Outre que ce n’est pas gratuit, ce choix va entrainer un joli processus de formatage avec des enfants qui ne sauront utiliser que des produits Microsoft et permettre à celui-ci de s’implanter tout au long de leur vie à travers sa gamme de produits. Sans compter que le plan de déploiement du numérique consiste a utiliser des tablettes car plus maniable, or celle-ci par leur environnement fermé aparaissent d’ores et déjà comme des gadgets. Nous passerons outre que si l’équipement des collèges est placé en entete dans ce plan, la mise en place des stratégies colelctives d’accompagnement des enseignants arrive derrière…aurait on encore mit la charrue avant les bœufs ?
Mais revenons à nos moutons. On peut se demander pourquoi se porter vers une solution privative alors qu’il existe aujourd’hui des alternatives… libres. La gendarmerie nous l’a prouvé, depuis qu’ils utilisent des logiciels libres depuis 2008, ils n’ont jamais eu de soucis flagrants et ont même fait économiser 22 millions d’euros au contributeurs, je vous laisse imaginer le prix à l’échelle de l’éducation nationale.
Framasoft s’est penché sur la question et en a sorti un article très croustillant ici.